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No 46 - 2024

Le patrimoine : une affaire de famille
Sous la direction de Céline Bessière, Maude Pugliese




Le patrimoine : une affaire de famille
Céline Bessière, Maude Pugliese

Cadre de la recherche : Depuis une dizaine d’années, la recherche en sciences sociales a été profondément renouvelée par une mesure des inégalités socio-économiques qui ne tient plus seulement compte des situations socio-professionnelles, des revenus d’emploi ou des diplômes, mais aussi des patrimoines. Or, le patrimoine – qu’il soit hérité, épargné ou accumulé par les rendements sur investissement – est une affaire de famille, qui met en jeu les trois grandes dimensions de la parenté : la filiation, la germanité et l’alliance.

Objectifs : Faire dialoguer la littérature sur les inégalités socio-économiques de patrimoine avec les sciences sociales de la famille.

Méthodologie : Cet article introductif s’appuie sur une revue de littérature de diverses disciplines en sciences sociales en économie, sociologie, démographie, histoire, anthropologie, philosophie politique et droit.

Résultats : Ce numéro de la revue Enfances Familles Générations est un plaidoyer pour que les sciences sociales tiennent compte tout à la fois des liens et des biens familiaux à partir des questions concrètes de l’héritage, du mariage, de l’endettement, de l’accession à la propriété immobilière. Le patrimoine, son accumulation, sa préservation et sa transmission sont en fait des préoccupations au sein des familles de tous les milieux sociaux.

Conclusion : Les dynamiques familiales – en interaction avec les multiples acteurs du champ familial – participent à la structuration des inégalités économiques intrafamiliales (notamment de genre) et interfamiliales (notamment de classe et de race). Mais l’exploration des inégalités en matière d’avoirs et de dettes permet aussi de mieux comprendre les rapports familiaux puisque le patrimoine est au cœur du faire famille.

Contribution :  Cet article introductif affirme l’importance d’étudier les stratégies patrimoniales familiales au sein de toutes les classes sociales et de multiplier les contextes historiques, nationaux et culturels d’étude.

Mots-clés: patrimoine, dette, héritage, mariage, propriété immobilière, inégalité économique


Hériter au Canada : portrait des tendances entre 2005 et 2019. L’augmentation de la réception d’héritages chez les familles québécoises et les ménages les moins éduqués
Camille Biron-Boileau

Cadre de la recherche : La contribution grandissante de l’héritage aux inégalités sociales dans plusieurs pays stimule la recherche sur la manière dont se déroule cette transmission au sein des familles. Pourtant, très peu d’études ont été menées sur le sujet en contexte canadien.

Objectifs : Cette recherche étudie dans quelle mesure les familles canadiennes bénéficient de l’héritage en fonction de leur position sociale. Elle vise aussi à étudier les tendances temporelles propres au phénomène, ainsi que les facteurs explicatifs des changements observés.

Méthodologie : À l’aide des données de l’Enquête sur la sécurité financière de 2005, 2012, 2016 et 2019, des régressions sont menées pour étudier les chances de réception d’un héritage, ainsi que leur valeur, en fonction des caractéristiques des ménages et de l’année de l’enquête.

Résultats : Les familles au statut socio-économique plus élevé, ainsi que celles formées par un couple, ont plus de chances de recevoir un héritage, généralement d’une plus grande valeur. Une montée de l’héritage a aussi été observée au Canada. Les changements dans la structure d’âge expliquent en partie cette hausse, mais l’augmentation plus marquée observée au Québec et chez les ménages au statut socio-économique moins élevé indique une influence d’autres facteurs.

Conclusions : L’héritage contribue à reproduire les inégalités économiques en raison de sa distribution inégale et occupe une place grandissante au Canada. Le vieillissement des populations explique une part des tendances, mais l’influence de la hausse dans l’accession à la propriété et dans le prix de maisons, ainsi que d’un changement dans les comportements d’accumulation patrimoniale pour les enfants, pourraient aussi être en cause.

Contribution : Cet article contribue à documenter l’héritage, jusqu’alors très peu étudié au Canada. La distribution inégale de l’héritage soulève des enjeux relatifs à l’égalité des chances et au rôle de l’État pour en diminuer les effets.

Mots-clés: héritage, inégalité socio-économique, patrimoine, Canada, transmission intergénérationnelle, vieillissement, soutien financier, génération, pratique parentale

Patrimoine immobilier locatif et mobilité sociale : les économies domestiques de propriétaires de classes populaires et immigrées
Cécile Vignal

Cadre de la recherche : Dans un contexte français d’accès généralisé à la propriété immobilière depuis les années 1980, la propriété locative est longtemps restée le parent pauvre de l’analyse sociologique au profit de l’analyse de la propriété occupante.

Objectifs : Cet article vise à mesurer les modalités d’accumulation d’un patrimoine locatif pour des familles de classes populaires selon les générations et le genre et à en mesurer les effets sur les trajectoires sociales.

Méthodologie : L’article s’appuie sur l’exploitation statistique de l’enquête « Histoire de Vie et Patrimoine » (2017-2018) de l’Institut National de la Statistiques et des Etudes Economiques (Insee) et sur le matériau constitué par une enquête par entretiens auprès de 30 propriétaires bailleurs de classes supérieures, moyennes et populaires de l’agglomération de Lille. Cet article focalise l’analyse sur dix enquêtés de classes populaires dont l’un connaît une forte ascension sociale vers les classes moyennes : 5 femmes et 5 hommes, âgés de 43 à 75 ans, d’origine immigrée principalement maghrébine.

Résultats : L’analyse montre l’importance du travail matériel d’autoréhabilitation et de division des logements qui a permis de devenir propriétaire puis bailleur. La rente locative apparaît comme un moyen de stabiliser l’économie du groupe familial, comme une forme de « travail de subsistance » (Collectif Rosa Bonheur, 2019). Être propriétaire bailleur est un marqueur de réussite sociale pour les familles immigrées soutenant la mobilité sociale des enfants. L’égalité des droits de propriété sert, après une séparation ou un décès, l’autonomie des femmes qui sont parvenues à défendre la part du patrimoine qui leur revenait.

Conclusions : L’article aide à comprendre la mobilisation du groupe de parenté dans le contexte d’économies domestiques populaires et le rôle de l’espace urbain désindustrialisé dans la constitution d’un patrimoine immobilier et d’une rente locative.

Contribution : L’article contribue à la sociologie de la propriété des classes populaires et immigrées et au renouvellement des analyses sur la stratification sociale.

Mots-clés: propriétaire bailleur, classe populaire, logement locatif, famille, genre, immigré

Travail de la dette et inégalités de patrimoine : perspective de genre
Caroline Henchoz, Tristan Coste, Anna Suppa

Cadre de la recherche : Les études existantes s’accordent sur le fait que le travail rattaché à la gestion des dettes et de leurs conséquences est majoritairement pris en charge par les femmes. On sait que ce travail de la dette implique plus de privations et de sacrifices, mais on ne connait pas ses effets sur le patrimoine féminin.

Objectifs : Cet article identifie des processus expliquant le lien entre le travail de la dette et l’érosion du patrimoine des femmes.

Méthodologie : Cet article s’appuie sur 44 entretiens semi-directifs menés en Suisse auprès de personnes surendettées en couple avec ou sans enfants dans le cadre de deux recherches sur l’endettement financées par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (2016-2022).

Résultats : Nous montrons que la prédominance féminine dans le travail de la dette peut s’expliquer par le fait que ce dernier n’est pas qu’un travail financier et administratif. Il est vécu comme un travail de care parental et conjugal. Le souci et la préservation du bien-être des membres de la famille, tout spécialement des enfants, conduit les femmes à y investir leur propre patrimoine. Perçu comme un moyen de « faire du genre » (doing gender) dans une situation de surendettement en agissant comme une « bonne » mère et conjointe, ce travail et les inégalités qu’il produit ne sont pas remises en question.

Conclusion : La financiarisation de la vie quotidienne implique de nouvelles formes de travail financier, comme le travail de la dette, qui participent à renforcer les inégalités patrimoniales au sein de la famille, le patrimoine masculin et celui des enfants étant préservé au détriment du patrimoine des femmes. En ce sens, les patrimoines individuels des membres de la famille ont des significations différentes, le patrimoine des femmes étant une variable d’ajustement en cas de difficultés économiques permettant de maintenir le statut familial et les bonnes relations familiales.

Contribution : En portant sur les charges financières assumées par les femmes, cet article propose une nouvelle clé de compréhension des processus genrés de constitution des inégalités de patrimoine qui jusque-là ont surtout porté sur l’accès genré à l’argent et à l’héritage.

Mots-clés: argent, care, dette, famille, couple, genre, patrimoine, inégalités socioéconomiques

Le patrimoine des célibataires nobles : au service du patrilignage (France, xviie-xviiie siècles)
Juliette Eyméoud

Cadre de recherche : Les familles nobles du xviie siècle français, en limitant le nombre de mariages par génération, ont créé une grande quantité de célibataires, hommes comme femmes. L’idéologie patrilinéaire s’est imposée et a fait reculer les velléités égalitaires qui animait la noblesse des siècles précédents. Les individus célibataires, majoritairement des cadet‧te‧s, ont vu leurs parts d’héritage réduites ou transformées, dans l’objectif de laisser aux mains des aînés mâles le patrimoine familial.

Objectifs : Cet article souhaite interroger l’adhésion des célibataires à cette idéologie patrilinéaire. En acceptant l’ordre successoral inégalitaire et en participant activement au bien-être financier du lignage, femmes et hommes célibataires semblent avoir intériorisé leur condition subalterne, tout en développant une haute conscience de leur rôle de pilier économique.

Méthodologie : Cet article propose une étude qualitative d’hommes et femmes célibataires né‧e‧s entre la fin du xvie et la fin du xviie siècle, dans quatre familles de la noblesse française. Il s’appuie sur des sources notariales des xviie-xviiisiècles, tels que des règlements successoraux, des accords entre germains, des donations, des contrats de mariage et des testaments.

Résultats : Les célibataires transmettent leur héritage paternel aux aînés mâles, dans l’objectif revendiqué de préserver le patrimoine lignager. Ils peuvent aussi créer des donations et legs à destination de frères/sœurs célibataires ou de neveux/nièces cadet‧te‧s, mais il s’agit le plus souvent de rentes viagères ou d’héritages marginaux.

Conclusions : Les célibataires mettent leur patrimoine au service du patrilignage, en favorisant les aînés mâles et en participant au système compensatoire qui prend soin des cadet‧te‧s, diminuant ainsi les risques de conflits familiaux.

Contribution : Cet article apportera un éclairage sur l’histoire sociale de la noblesse et sur l’histoire familiale d’Ancien Régime. Il permet de jeter la lumière sur les célibataires, des individus encore méconnus.

Mots-clés: célibat, patrimoine, transmission, aînesse, cadets, noblesse


L’essence de l’engagement paternel chez des pères agriculteurs résidant en région éloignée : une étude phénoménologique
Gabriel Gingras-Lacroix, Oscar Labra

Cadre de recherche : Les écrits scientifiques montrent que les agriculteurs sont particulièrement à risque de vivre des problèmes de santé mentale. Or, plusieurs agriculteurs mentionnent que leur rôle de père est en lien direct avec leur état de santé. Aucune étude, à ce jour, ne s’est intéressée au vécu de l’engagement paternel chez ce groupe de population.

Objectif : Cet article vise à décrire le vécu de l’engagement paternel des agriculteurs abitibiens, tel que perçu par ces derniers.

Méthodologie : Une recherche phénoménologique de type descriptif a été menée auprès de 14 agriculteurs. Les données ont été recueillies à l’aide d’entrevues semi-dirigées et une analyse phénoménologique descriptive a permis d’interpréter les résultats.

Résultats : Les propos des agriculteurs montrent qu’être présents activement auprès de leurs enfants constitue l’essence de la paternité, ce qui les amène à s’engager en tant que pères afin de répondre aux besoins physiologiques et émotionnels de leurs enfants, d’être un mentor pour eux et d’assurer leur éducation.

Conclusions : Cette étude montre les enjeux relatifs à la conciliation travail/famille propre aux agriculteurs. Or, d’autres études devront être réalisées afin de mieux comprendre les impacts de ces enjeux sur le bien-être des agriculteurs et de leurs familles.

Contribution : En plus d’examiner une population dont les conditions de vie sont peu documentées, cette recherche montre qu’il faudrait soutenir davantage les familles agricoles, notamment par la mise en place de ressources permettant aux agriculteurs de bénéficier d’un congé de paternité, de se libérer plus facilement pour prendre du temps en famille et d’amener leurs enfants au travail de manière sécuritaire.

Mots-clés: paternité, agriculteur, famille, père

« Monsieur graine, donneur, mais pas papa » : Le travail narratif des mères seules par don
Margot Lenouvel

Cadre de la recherche : La question des origines personnelles évolue au fur et à mesure que se diversifient les manières de faire famille. En France, les parents ayant recours au don de gamètes sont désormais encouragés à transmettre à l’enfant un récit sur les circonstances de sa venue au monde. Ces narrations prennent une place particulière pour les mères seules : il s’agit d’attribuer une place à un donneur dans l’histoire familiale, sans que celle-ci compense l’absence d’un deuxième parent.

Objectifs : L’objectif de cet article consiste à analyser comment les récits sur les origines – ici sur les donneurs – se construisent par les mères seules.

Méthodologie : Dans le cadre d’un travail de thèse, dix-huit entretiens biographiques ont été réalisés auprès de femmes seules devenues mères en ayant recours à un don de sperme, à l’étranger ou en France. Ces entretiens sont complétés par l’analyse d’un groupe en ligne, terrain d’enquête fécond pour observer les intimités familiales.

Résultats : Dévoiler son histoire donne lieu à une variété de pratiques et de stratégies narratives, fondées sur la norme morale d’une double responsabilité des mères seules. Investiguer les narrations donne à voir la place attribuée au donneur. Il incarne une figure symbolique de l’histoire familiale, qui ne fait aucunement concurrence à la parenté et la filiation. Sa place est construite dans un entre-soi féminin au sein des réseaux de mères seules, puis négociée avec l’entourage familial. Plus encore, ces récits se matérialisent à travers la création de supports (livres, images, films, etc.), témoignant de la volonté des mères seules d’affirmer leur modèle familial.

Conclusion : La mise en récit des origines s’insère dans un travail narratif des mères seules à destination de leur enfant et de l’entourage, qui participe à la mémoire familiale.

Contribution : Cet article contribue à une meilleure compréhension de l’expérience parentale des mères seules, et plus globalement de la place accordée à un donneur dans l’histoire des familles issues du don.

Mots-clés: mère seule, procréation médicalement assistée, don, travail procréatif, narration, script, mémoire

Démarche participative d’élaboration d’un programme générique de préparation au mariage à l’Église maronite au Liban
Aline Khalil, Houwayda Matta

Cadre de la recherche : Cet article s’appuie sur une thèse de doctorat portant sur l’élaboration d’un programme générique de préparation au mariage à l’Église maronite au Liban. Dans ce contexte, la préparation au mariage est confrontée à des défis majeurs tels que la réticence et le désintérêt des couples, résultant notamment d’une adaptation insuffisante aux attentes contemporaines.

Objectifs : Développer un programme générique de préparation au mariage répondant aux besoins et aspirations des couples, tout en favorisant leur participation active. Les objectifs de ce processus visent à impliquer les parties prenantes dans l’analyse des programmes de préparation au mariage existants, l’étude des besoins des couples, et la conception du programme.

Méthodologie : L’étude s’appuie sur l’analyse des besoins comme outil de planification de programme. Les résultats obtenus de la première phase de collecte des données ont servi de base à l’élaboration initiale d’un programme générique de préparation au mariage. La deuxième phase a porté sur un forum communautaire interactif visant à finaliser la version définitive du programme.

Conclusion : La recherche souligne l’importance de la préparation au mariage pour les couples contemporains tout en insistant sur l’importance de répondre à leurs besoins et préoccupations.

Contributions : Proposer un programme de préparation au mariage adapté aux besoins des couples contemporains et intégrant des stratégies de motivation pour encourager leur engagement actif, et ainsi renforcer leur responsabilité dans la réussite de leur mariage.

Mots-clés: besoin, conjugalité, couple, engagement, motivation, partenariat, préparation au mariage, prévention, mariage

Endettement et parentalité intensive : les difficultés de remboursement chez les parents du Québec 
Maude Pugliese, Magalie Quintal-Marineau

Cadre de recherche : Bien que l’endettement puisse favoriser l’ascension socioéconomique des familles, par exemple en facilitant l’achat d’une résidence, il peut aussi mener au surendettement, engendrant du stress, de l’isolement social et de la précarité. Dans ce contexte, de nombreuses études cherchent à comprendre les sources d’endettement et à identifier les ménages les plus vulnérables au surendettement, mais peu se sont penché sur l’effet d’avoir des enfants à charge.

Objectifs : Nous analysons la situation d’endettement des parents par rapport à celle des personnes qui n’ont pas (ou plus) d’enfants à charge au Québec. En nous appuyant sur les recherches sur la parentalité intensive, nous développons l’argument que les parents sont nombreux à recourir au crédit pour répondre aux besoins de leurs enfants, engendrant chez eux des niveaux d’endettement et un risque plus élevé de surendettement par rapport aux personnes sans enfants.

Méthodologie : Nous utilisons les données de l’Enquête sur l’endettement des ménages québécois, menée en janvier et février 2022 (N : 4 433). Grâce à des régressions logistiques, linéaires et ordinales, nous comparons la probabilité d’avoir des dettes, les montants dus, l’expérience de difficultés de remboursement des dettes et le stress qu’elles engendrent chez les parents et les personnes qui n’ont pas d’enfant à charge.

Résultats : Cette étude révèle que les parents sont plus susceptibles d’être endettés que les personnes qui n’ont pas d’enfants à charge. Ils rencontrent plus de difficultés à rembourser leurs dettes et éprouvent davantage de stress à leur égard que les personnes sans enfants, particulièrement s’ils sont seuls ou remis en couple. Près de 20 % des parents identifie les dépenses liées à l’épanouissement de leurs enfants comme une raison de dettes.

Conclusions : Les parents sont substantiellement plus endettés et plus à risque de surendettement que les personnes sans enfants à charge. Nous relions ce phénomène à la montée d’une norme de parentalité intensive qui exige des parents, particulièrement des mères, des niveaux sans précédents d’engagement dans le développement de leurs enfants.

Contribution : Cette étude comble un vide en examinant l’endettement des parents. Elle met en évidence les défis particuliers auxquels sont confrontés les parents endettés. Elle révèle que même dans un contexte où les politiques publiques soutiennent les familles, les difficultés financières persistent.

Mots-clés: parenté, dette, parentalité intensive, dynamique familiale, engagement parental, difficultés économiques, stress, famille, argent




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