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Sociologie d’une forte proximité subjective au chat, au chien

Emilie Morand, François de Singly

Cadre de la recherche : Il existe très peu de travaux en France sur les relations que les adultes entretiennent avec leur animal de compagnie, bien que l’on constate leur importance grandissante.

Objectifs : Partant du constat que les personnes adultes qui ont un animal de compagnie à leur domicile s’en déclarent proches, nous cherchons d’une part à approcher les conditions sociales qui font varier ce sentiment de proximité subjective, et d’autre part à décrire certaines des composantes de ce lien de proximité : la proximité tactile et la proximité conversationnelle.

Méthodologie : Cet article s’appuie sur les résultats d’une enquête par questionnaire qui s’est déroulée entre 2016 et 2017 auprès de 2977 propriétaires de chiens et de chats se déclarant proches de leur animal.

Résultats : Nous observons que (a) la proximité conversationnelle contribue plus que la proximité tactile à la production du sentiment de proximité subjective ; (b) les femmes de milieux populaires sont celles qui se sentent le plus proche de leur animal familier ; (c) les personnes qui se sentent les plus proches sont celles qui déclarent leur chien ou leur chat « membre de la famille à part entière », soulignant ainsi la force de leur lien sans nécessairement nier pour autant l’identité animale.

Conclusions : Cet article expose le contenu d’une relation proche entre un adulte et son animal, les déterminants qui expliquent la variation de l’intensité de cette relation humain-animal et les pratiques liées.

Contribution : D’une part, le travail présenté est une contribution à la sociologie des relations humain-non humain car il permet une objectivation de la relation entre l’humain et son animal. D’autre part, il contribue à élargir la sociologie de la famille en y intégrant l’animal comme membre de la famille.




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